La neurodiversité fait l’objet d’une sensibilisation accrue de nos jours. De nombreuses facettes de la vie moderne ont pris des mesures pour être plus inclusives, comme les écoles et les universités. Mais qui englobe exactement le terme «neurodivers», et comment les espaces de bureau peuvent-ils devenir plus inclusifs pour la neurodiversité au travail? Lisez la suite pour le savoir.

Que signifie «neurodivergence»?

Selon un article paru dans Harvard Health Publishing, la neurodiversité «décrit l’idée que les gens vivent et interagissent avec le monde qui les entoure de différentes manières; il n’y a pas une seule “bonne” façon de penser, d’apprendre et de se comporter, et les différences ne sont pas considérées comme des déficits». C’est pourquoi ce terme est généralement utilisé pour décrire les personnes qui vivent le monde d’une manière différente — principalement les personnes souffrant de troubles tels que le TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité) ou de troubles du spectre autistique et de difficultés d’apprentissage. 

Bien que les cas de neurodiversité ne soient souvent pas signalés, une enquête sur le handicap réalisée en 2017 par l’Agence de la santé publique du Canada «a indiqué qu’environ une personne sur cinq âgée de plus de 15 ans a un ou plusieurs handicaps». Cela représente 20 % des personnes qui ne sont pas prises en compte lorsqu’il s’agit de l’aménagement du lieu de travail. 

Pourquoi est-il important de tenir compte de la neurodiversité au travail?

Parce que chacun vit le monde et interagit avec lui de manière différente, les lieux de travail devraient pouvoir refléter cette réalité. Voici quelques éléments à prendre en compte lors de la conception d’un lieu de travail tenant compte de la neurodiversité :

Distractions

De nombreuses personnes neurodivergentes sont facilement distraites, et de nombreux bureaux ont tendance à adopter des conceptions qui favorisent la collaboration. Selon un rapport sur les distractions au travail réalisé par Udemy en 2018, 70 % des personnes admettent qu’elles se sentent distraites au travail. Les causes les plus courantes de ces distractions? Les commérages, les bruits de bureau comme les sonneries de téléphone et la musique, les smartphones et les médias sociaux. Ces distractions sont les principales causes de la perte de productivité. C’est pourquoi Statistique Canada a rapporté que les travailleurs étaient au moins aussi productifs lorsqu’ils travaillaient à domicile qu’au bureau — parce qu’ils étaient séparés des distractions du bureau. 

Moins un employé se sent productif, moins il est satisfait de son travail. Pour lutter contre ce phénomène, il serait judicieux de créer un espace dans lequel les gens peuvent se séparer des distractions afin de mieux se concentrer sur leurs tâches. Ces espaces pourraient comprendre des zones sans technologie dans lesquelles les téléphones, les ordinateurs et d’autres appareils comme les montres intelligentes sont interdits. En limitant les stimulations constantes comme les appels téléphoniques des collègues, les sonneries des téléphones portables, les bruits d’imprimante, la musique et les commérages, vous permettez aux employés, en particulier aux employés neurodivers, de se concentrer plus facilement. 

Cognition spatiale

De nombreuses personnes appartenant à la catégorie de la neurodiversité s’épanouissent lorsqu’elles sont confrontées à des situations et des tâches prévisibles et répétitives. Ces situations et tâches répétitives et prévisibles les aident à se sentir à l’aise et en contrôle. Cela s’applique non seulement au travail lui-même, mais aussi à la manière dont les espaces de travail sont configurés. 

 Les différents espaces de travail du bureau (espaces collaboratifs et espaces individuels) doivent être clairement délimités. Il doit y avoir des lignes et des frontières claires qui séparent les espaces, sinon votre cerveau ne profitera pas de cette délimitation et vous ne serez pas aussi productif que vous pourriez l’être. De plus, le fait de se trouver dans un espace plus facile à parcourir permet de ne pas submerger les personnes qui tentent de s’orienter dans le bureau. Concevoir un lieu de travail en tenant compte de la cognition spatiale.

Comment tenir compte de ces éléments sur le lieu de travail

Il est facile de tenir compte des distractions et de la cognition spatiale sur le lieu de travail, ce qui peut profiter aussi bien aux personnes neurodiverses qu’aux personnes neurotypiques. Voici quelques moyens d’y parvenir :

Acoustique

L’acoustique est l’un des éléments les plus importants à inclure dans la conception de vos bureaux lorsque vous tenez compte de la neurodiversité au travail. Comme nous l’avons déjà mentionné, les bruits de bureau, tels que les sonneries de téléphone, les bourdonnements, les conversations, etc. constituent l’une des principales distractions sur le lieu de travail. La meilleure façon d’éviter ces distractions est de configurer votre bureau de manière à ce qu’il n’y ait pas de pollution sonore. Envisagez l’installation de panneaux acoustiques et de sièges acoustiques, ou divisez votre bureau de manière à ce que les sections les plus bruyantes ne soient pas entendues par ceux qui travaillent dans un espace privé et calme. 

Conception

Étant donné que 20 % de la population serait neurodiversifiée, il est important d’utiliser des conceptions qui sont universellement accessibles et comprises. Cela implique de créer des espaces qui permettent la collaboration et le travail individuel. Ces différents postes de travail doivent être clairement délimités afin d’éviter que ces espaces ne se mélangent. Cela permettra aux gens d’être créatifs quand ils en ont besoin et de se concentrer quand ils en ont besoin.

 Mobilité

Il est souvent utile pour les personnes neurodiverses, en particulier pour les personnes souffrant de trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH), de se déplacer tout au long de la journée. L’une des façons d’intégrer la mobilité au bureau est de créer des pièces qui la favorisent — des espaces ouverts avec des chaises à ballon d’exercice, des tapis de yoga pour s’étirer, ou même des vélos sous le bureau. 

L’une des meilleures façons d’intégrer la mobilité est de la rendre prévalente dans tout l’espace de bureau avec des meubles qui permettent de bouger tout au long de la journée. Les meubles qui le permettent sont les chaises ergonomiques, les bureaux assis-debout et les accessoires ergonomiques. Non seulement les bureaux assis-debout et les chaises ergonomiques aident à promouvoir la mobilité, mais ils protègent également les employés contre les blessures liées au travail, telles que les blessures musculo-squelettiques, les maux de dos, la fatigue oculaire et même les maladies cardiovasculaires. Si vous évitez à vos employés toute forme de blessure ou de douleur, ils seront beaucoup plus susceptibles d’être productifs et satisfaits tout au long de la journée. 

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